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Une finale inédite pour participer aux États généraux des Droits de l’enfant

Protection de l'enfance

La jeunesse mahoraise a pour la première fois l’opportunité de participer aux États généraux des Droits de l’enfant (EGDE) qui se dérouleront le 20 novembre 2023 à l’Assemblée nationale sur la thématique de l’égalité entre homme et femme.

Accompagnés par l’association Haki Za Wanatsa, membre du Conseil départemental d’accès aux droits, adhérente à la CNAPE et fondatrice du Collectif CIDE Océan indien, soixante-dix collégiens et lycéens de Mtsamboro, Doujani, Passamainty, Dembeni, Petite terre et Chirongui, ont répondu à l’appel du Conseil français des associations des Droits de l’enfant (COFRADE).

Les six binômes représentants ont pu adresser le samedi 27 mai dernier au collège Ouvoimoja de Passamainty leurs propositions (art. 12 de la CIDE) pour aller vers une égalité réelle homme-femme/fille-garçon (article 2 et 29 de la CIDE) devant un jury composé de la directrice régionale aux Droits des femmes et à l’Égalité, de la substitut du Procureur en charge des mineurs, du représentant du Recteur, de la représentante du Club Soroptimist de Mayotte et du directeur de la Compagnie artistique Kazyadance.

Beaucoup de thématiques ont été abordées, balayant les stéréotypes de genre aussi bien dans la sphère privée que publique, évoquant les violence physiques et mentales qui en découlent, largement documentés dans la précédente campagne #wamitoo 2021/2022 et deux éléments sont revenus dans chacune des interventions : l’éducation familiale et scolaire et l’application des lois.. dont certaines déjà en vigueur depuis plus de 20 ans !

Bien qu’il a été très difficile de les départager, c’est le binôme de Chirongui, composé de Ali Nasma et Chamsidine Dhoulfikr qui a su tirer son épingle du jeu, en insistant sur la nécessité de comptabiliser les heures effectives d’éducation à la vie affective et sexuelle dispensées auprès de chaque élève au cours de sa scolarité (pour atteindre le quota de 21h fixé par la loi de 2001), mais aussi de nommer dans chaque établissement des “référent.es égalité” sans oublier d’inclure dans chaque réflexion/action leurs parents conscient.es, disent-ils, que “c’est la société toute entière qui doit pouvoir changer de mentalité sur ces questions, tant au niveau local qu’à l’échelle planétaire”.

Nasma et Dhoulfikr partiront en novembre à Paris pour représenter leurs camarades devant les responsables politiques à l’Assemblée nationale, mais c’est bel et bien l’ensemble des jeunes présent.es ce jour qui a gagné, comme le souligne la conseillère départementale, qui leur a remis le prix, aux côté des représentantes de l’Association pour la condition féminine et l’aide aux victimes (ACFAV).

L’ensemble des jeunes pourra également participer à la semaine des Droits de l’enfant qui se tiendra au même moment à Mayotte, à l’initiative de la CNAPE et des Collectifs CIDE et Hifadhui Wanatsa. Quant à l’ensemble des propositions qu’ils et elles ont pu formuler, souhaitons leur de trouver un écho parmi les partenaires institutionnels.