Vulnérabilités et prévention
Œuvrer pour l’épanouissement et le bien-être de chaque enfant et de chaque jeune
Parmi les situations de vulnérabilités, la pauvreté connaît une aggravation inquiétante. Aujourd’hui, 1 enfant sur 5 est pauvre en France. La part de jeunes en situation de pauvreté est identique démontrant la difficulté de notre pays à lutter contre la reproduction des inégalités sociales. Ce fléau est souvent corrélé à de nombreux facteurs tel l’isolement entrainant une multiplication des fragilités. Le développement, le bien-être et l’épanouissement de ces enfants et de ces jeunes en sont fortement impactés et ils rencontrent des vulnérabilités qui s’ancrent dans leur quotidien à mesure qu’ils grandissent. C’est pourquoi, la CNAPE milite pour penser l’accompagnement global de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte dans leur environnement afin de répondre à leurs besoins et respecter leurs droits.
Afin d’agir sur la survenance des vulnérabilités, la prévention est un enjeu majeur pour toute société soucieuse du bien-être de sa jeunesse et de son devenir. Il s’agit de tout mettre en œuvre pour que les personnes vivant sur notre sol puissent grandir et s’épanouir le mieux possible, et pour les préparer au mieux à leur futur. C’est un esprit de prévention et de « prévenance » qu’il est impératif de développer dans notre pays.
Groupes de travail
Le groupe de travail relatif à la prévention
Le pilotage de la politique préventive pour le jeune enfant
Le groupe de travail prévention souligne la nécessité de définir et de délimiter précisément la notion de prévention et les concepts y afférant, de définir et de déployer une politique nationale globale pour le jeune enfant et de mettre en œuvre, au niveau territorial, un pilotage coordonné. Pour ses membres, il convient d’insister sur le rôle de chaque institution et la nécessaire implication des associations dans le pilotage d’une politique de prévention pour le jeune enfant.
Les contributions thématiques
Le pôle contribue ponctuellement à des rapports de partenaires institutionnels en se basant sur les expériences de terrain des associations adhérentes.
Le groupe de travail relatif à l’enfant confronté à la séparation
Un nouveau groupe de travail pour mieux répondre aux besoins de l'enfant confronté à la séparation parentale
En France, environ 350000 couples se sépareraient chaque année, dont la moitié d’entre eux ont des enfants. Si la séparation parentale s’est banalisée, la souffrance de l’enfant reste d’une constante actualité. Instrumentalisation par un ou les deux parents, conflit de loyauté, climat de violences, etc., conduisent de plus en plus à la considérer comme facteur de danger pour l’enfant. C’est pourquoi la CNAPE a créé en 2021 un groupe de travail pour questionner l’impact de la séparation parentale sur le développement de l’enfant et sur les conséquences juridiques qu’elle entraîne. Il s’attachera à identifier les actions pouvant être déployées pour répondre aux besoins de l’enfant confronté à une telle situation.
Cinq axes de reflexion ont été identifiés :
- les conséquence des séparations parentales conflictuelles sur l’enfant ;
- les effets du conflit sur les réponses des parents aux besoins de l’enfant ;
- les ressources et les outils mobilisables pour accompagner l’enfant ;
- les difficultés rencontrées et les pistes d’amélioration ;
- la place de l’enfant dans la procédure judiciaire et dans les mesures envisagées.
Le groupe de travail de la CNAPE poursuit ses travaux
Lors de sa dernière réunion, le groupe de travail relatif à l’enfant confronté à la séparation a validé ses grands axes de travail, à savoir les conséquences de la séparation parentale pour l’enfant, les réponses qui lui sont apportées et les propositions d’amélioration de son accompagnement.
Le groupe de travail relatif à la santé mentale des enfants
La création d'un nouveau groupe de travail
La santé mentale des enfants est un enjeu prioritaire de santé publique. Leurs besoins en soins psychologiques et psychiatriques appellent un repérage précoce et des modalités de prise en charge appropriées. Pourtant, les dispositifs qui y concourent sont saturés. Face à cette situation, la CNAPE a lancé en 2021 un nouveau groupe de travail de façon à identifier des leviers pour favoriser une meilleure prise en compte de la santé psychique des enfants et une réponse concertée, pluridisciplinaire et plus adaptée à leurs besoins.
Le groupe de travail relatif aux visites en présence d'un tiers
Avec l’augmentation des visites en présence d’un tiers ordonnées par les magistrats, diverses pratiques d’accompagnement du lien parents/enfants ont vu le jour. Le vocabulaire prolifique attaché à ces interventions témoigne de la richesse des approches possibles, mais aussi, suscite une certaine confusion quant à leurs finalités. Cela pose aujourd’hui de nombreuses questions tant sur les plans éthique, théorique, que clinique et opérationnel.
Face à ces constats, la Fédération Nationale de la Médiation et des Espaces Familiaux (FENAMEF) et la CNAPE en lien avec la Fédération Française des Espaces de Rencontres (FFER) ont créé un groupe de travail en 2019. Il avait pour objectif de clarifier la définition, la délimitation et le cadre des visites en présence d’un tiers. Il a été rejoint par Adédom.
Le groupe a élaboré une contribution. Il s’est agi d’appeler à clarifier le cadre et les fondements des visites en présence d’un tiers tant sur le plan juridique que sémantique. Il a préconisé de préciser les objectifs de cette mesure et posé des recommandations de bonnes pratiques à destination des professionnels et des financeurs. Il a été rappelé que ces visites devaient être ordonnées et mises en œuvre avant tout dans l’intérêt de l’enfant et non pour satisfaire celui du ou des parent(s). Afin de répondre au plus près aux besoins de l’enfant et de favoriser un cadre protecteur, a été soulignée la nécessité, pour chacune des visites, de la préparer en amont et de faire le point en aval avec l’enfant.