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La stratégie Protection de l’enfance repoussée à la rentrée

Protection de l'enfance

L’annonce de la stratégie Protection de l’enfance, initialement prévue pour la fin du mois de juin, a été repoussée à la rentrée.

Ce report s’explique notamment par l’intégration de préconisations issues du rapport du CESE « Prévenir les ruptures dans les parcours en protection de l’enfance » et d’éléments issus des débats de la dernière séance plénière du CNPE du 27 juin.

Pour rappel, la CNAPE a participé au groupe de travail, piloté par la DGCS et le CNPE, chargé de soumettre des propositions à la ministre des Solidarités et de la Santé sur les axes de travail qu’elle avait elle-même définis.

Tout au long de la concertation, la CNAPE a proposé de nombreuses préconisations, parmi lesquelles :

  • la nécessite d’une stratégie opérationnelle pour permettre une déclinaison sur le terrain et dans les pratiques de ce qui est pensé au niveau national ;
  • le bien-être comme une finalité à atteindre en intégrant une meilleure prise en compte des besoins fondamentaux, la recherche du mieux-être de l’enfant, voire de son bien-être ;
  • le développement de la prévention précoce/primaire qui reste trop souvent réduite à la prévention du placement ;
  • l’amélioration de la prise en charge des enfants ayant la double problématique protection de l’enfance/handicap pour éviter notamment les placements faute de places suffisantes dans les structures spécialisées ;
  • la sortie du dispositif de protection de l’enfance à la majorité comme un processus par la multiplication des expériences d’autonomie encadrées pendant la minorité, avec possibilité de retour, et l’outillage des départements concernant la sortie du dispositif pour pallier les effets pervers de la loi de 2016 ;
  • l’ambition scolaire pour les enfants ASE par la suppression des orientations systématiques vers les filières courtes.

Toutes n’ont pas été retenues.

Lors de la séance plénière du 27 juin, les membres du CNPE ont notamment regretté une stratégie trop axée en direction des professionnels, le manque d’opérationnalité des propositions, l’absence de la prévention primaire et de la place des parents. Reste maintenant à attendre les arbitrages de la ministre.