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Mayotte : 28 associations mobilisées pour célébrer les droits de l’enfant

Protection de l'enfance

La 5ème campagne multi-acteurs pour les droits de l’enfant, 2ème volet #wamitoo contre les violences sexuelles à Mayotte, s’est officiellement clôturée le 19 novembre à Kaweni.

Lancée le 17 septembre dernier par Charlotte Caubel, secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargée de l’Enfance, cette campagne a réuni les 28 associations du Collectif CIDE fédérées autour de l’association Haki Za Wanatsa*autour de trois temps forts :

 

Les chiffres à retenir  

  • Augmentation de 30% des signalements dans l’Education nationale et près du double d’enquêtes et d’ordonnances de placement prioritaires OPP recensées par le parquet cette année grâce à cette mobilisation inédite,
  • 200 témoignages recueillis et 135 actions de terrain menées en 4 mois (17 000 enfants et parents sensibilisés)
  • 4 outils communs : une charte signée par l’ensemble des partenaires et leurs équipes, un questionnaire en ligne, la bande dessinée BD « Des cailloux sur la mer » et une vaste campagne graphique et audiovisuelle. Elle se compose de 3000 affiches sur 19 visuels différents, 15 clips vidéos de sensibilisation avec la participation d’artistes et personnalités locales et internationales, dont 13 diffusés sur France TV, 2 appels à projets et 4 temps forts, dont un colloque transdisciplinaire d’une journée qui fait aujourd’hui référence ;
  • 5 associations ont rejoint le Collectif CIDE : la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves des écoles publiques (FCPE), Autisme Mayotte, MESSO, ADSM et ACP ;
  • 4800 heures de bénévolat cumulées (Campagne financée par l’Agence Régionale de Santé Mayotte et la préfecture de Mayotte).

Le bilan humain, sanitaire et social

  • 35% des 700 répondants au questionnaire en ligne disent avoir subi une agression sexuelle, dans la sphère familiale pour près de la moitié des cas ;
  • +11% qui ne savent pas identifier ce qu’ils ont vécu, dont 82% disent n’avoir reçu aucune éducation familiale à la vie affective et sexuelle dans leur enfance ;
  • 53% disent ne pas connaître la loi et 63% de ceux qui pensent la connaître se trompent, notamment en matière de délai de prescription pour porter plainte,
  • 70 % des personnes victimes se confient au moins une fois dans leur vie. Elles mettent en moyenne 12 ans pour le faire et 40% souffrent d’amnésie traumatique (durant plus de 20 ans pour 1/3 d’entre elles),
  • Mayotte est le 2ème département de France le plus touché par les grossesses précoces et IVG sur mineures

 

* « Droits de l’enfant » en shimaore