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Repenser les CER au regard des attentes du secteur associatif

Justice des mineurs

À l’occasion de la journée des assises du placement judiciaire qui s’est tenue à Paris en octobre dernier, la directrice de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a annoncé la refonte du cahier des charges des centres éducatifs renforcés (CER). Pour rappel, cet évènement est venu clôturer les États généraux du placement judiciaire dans le cadre desquels une réflexion a été menée pour repenser le dispositif d’accueil et d’accompagnement des mineurs délinquants.

Créés en 1996 dans l’objectif d’offrir des séjours de rupture aux jeunes en conflit avec la loi, les CER sont aujourd’hui régis par une note de la PJJ datant de janvier 2000. Face à l’obsolescence du cadre d’intervention de ces structures, il apparait essentiel de le réactualiser en prenant en considération l’évolution des profils et des besoins des jeunes accueillis dans le dispositif.

Le secteur associatif habilité (SAH) doit, de toute évidence, être pleinement associé à la conduite de ces travaux. Les associations gèrent aujourd’hui plus de 90% des CER en activité. En ce sens, une véritable concertation doit se tenir pour produire un cahier des charges en adéquation avec les enjeux et les besoins du terrain.

Afin d’entamer ce processus, la CNAPE publie une première contribution mettant en lumière les attentes du SAH. La fédération porte également des recommandations à l’attention des pouvoirs publics. La contribution s’articule autour de 3 grands axes :

– réaffirmer l’identité et l’intérêt des CER tout en préservant la souplesse et la richesse des modalités d’intervention éducative ;

– augmenter les moyens alloués aux CER pour répondre qualitativement aux besoins d’accompagnement des jeunes accueillis ;

– préparer et anticiper davantage les projets de sortie qui s’élaborent en co-construction avec les services de milieu ouvert de la PJJ.